Jaffna est située à l’extrême nord de l’île et à seulement 32 km du sud de l’Inde. Pendant 3 jours, nous visitons la ville, la péninsule, et l’île de Delft, qui fait partie de l’archipel de Jaffna. Nous allons baigner, non pas dans l’océan, mais dans l’hindouisme, religion omniprésente ici.

Le premier soir, après nous être installés à l’hôtel (North Gate, très bien), notre chauffeur nous emmène voir le plus grand temple de la région : Nallur Kandaswamy. Il date du XIIIème s., et il est dédié à Skanda, fils de Shiva et Parvati.

Pour visiter (photos interdites), comme dans tous les temples hindouistes, nous devons retirer chapeau et chaussures, avoir les épaules et genoux couverts, et les hommes doivent être torse nu.

Le deuxième jour, nous commençons par un petit tour au marché aux poissons de Pannai, pendant la criée, moment très haut en couleurs et odeurs !

Ensuite, nous allons voir le fort à la Vauban, construit par les Portugais au XIIè, puis agrandi par les Hollandais. Il n’en reste guère plus que les murs d’enceinte, qui sont en briques de corail !!! Ce fort fut violemment disputé entre l’armée régulière et les Tigres tamouls.

Petit tour à la bibliothèque, monument renommé de Jaffna, qui a été incendiée pendant la guerre civile, et reconstruite à l’identique.

Nous sortons de la ville pour nous rendre au temple bouddhiste Sangamiththa, en bord de mer, où se trouve encore une bouture de ficus religiosa venue du Népal.

À Keerimalai se trouve un bassin miraculeux, (un animal en est ressorti avec une tête d’humain !) qui sert aussi tout simplement de piscine pour les jeunes.

Ce bassin est proche du temple hindouiste Naguleswaram, dédié à Shiva, déesse de la fertilité (plus nécessaire pour nous !). Le temple actuel, très coloré, date de 1894, mais des murs de l’ancien temple, rasé par les Portugais au XVIIè, subsistent au milieu. Là encore, photos interdites et torse nu pour les hommes.

La dernière visite de la journée est pour un ensemble de tombes bouddhistes de 27 moines intoxiqués par des champignons.

Après toutes ces visites, il est 15h, alors nous déjeunons…ou goûtons (nous ne savons plus très bien car les horaires sont aléatoires !). Nous allons donc chez Rio, glacier réputé, du moins pour les locaux, car pour nous c’est hyper sucré et hyper coloré et hyper artificiel…on aura essayé !

Le troisième jour, nous partons à 5h30 du matin, car il faut rejoindre l’embarcadère du bateau qui nous conduira sur l’île de Delft, encore plus proche de l’Inde. Nous allons tester quelques transports locaux…

Le bateau pour aller sur l’île comporte 2 cales où s’entassent d’abord les locaux, puis les quelques touristes. Les personnes supplémentaires (dont moi, car j’avais peur de ne pouvoir respirer dans la cale ! ) restent sur le pont, avec gilet de sauvetage.

Arrivés sur l’île, nous louons une camionnette avec chauffeur pour avoir un aperçu de l’île. Quelques vestiges de l’époque hollandaise, une trace de pas d’Hanuman, et surtout les chevaux sauvages que nous pensions voir en grand nombre. Nous n’en avons vu que quelques uns car ils étaient à l’ombre dans la forêt. Au final, 2 heures de parcours à sauter dans la camionnette sur une route chaotique pour pas grand chose. L’île ne compte plus que 5000 habitants, pêcheurs pour la plupart, et les 2000 chevaux présents sur l’île sont des descendants des pur-sang importés par les Portugais.

Le retour en bateau est encore pittoresque, sur un ancien bateau de pêche reconverti qui devrait être au rebut depuis longtemps…On s’assoit simplement sur le bord, en essayant de ne pas basculer…

De retour à Jaffna, nous décidons de faire un tour au bazar, où les échoppes de toutes sortes se côtoient. Celles qui diffèrent par rapport aux autres marchés que nous connaissons en Asie, ce sont les échoppes de tissus pour confectionner les saris portés par de nombreuses femmes.

En dehors de cela, c’est une plongée dans la vie locale, les couleurs, les odeurs, les bruits et la pollution !

Les vaches sont bien sûr partout, comme en Inde, mais aussi les chiens, et beaucoup sont mal en point, très maigres ou malades.